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Créer un document accessible

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C’est pour faire suite à une demande de Yann Vandeputte dans le groupe Praxis, sur Linkedin, que j’ai commencé à rédiger comment faire un document accessible, puis je me suis dit qu’il serait utile de le partager plus largement.

Tout d’abord qu’est ce qu’un document accessible ?

Pour expliquer ce qu’est un document accessible, je vais citer le site internet de l’association Valentin Haüy, qui aide les personnes déficientes visuelles.

Si un document papier peut être lu avec une loupe ou un téléagrandisseur par certaines personnes malvoyantes, ce même document papier est totalement inaccessible aux aveugles ainsi qu’à d’autres malvoyants. Un document numérique est donc, en règle générale, plus accessible aux personnes déficientes visuelles qu’un document papier. Si la transformation d’un document numérique accessible en document papier est facile, l’inverse n’est pas vrai. https://www.avh.asso.fr/fr/favoriser-laccessibilite/accessibilite-numerique/accessibilite-des-documents-et-des-courriels-0

Nous allons donc parler de documents numériques principalement.

Pour que votre document soit lisible il faut respecter un certain nombre de règles.

Ces recommandations permettent par exemple de faciliter la lecture par un lecteur d’écran ou la synthèse vocale, des solutions logicielles qui vont lire le document et le restituer en audio.

De la même façon que quand nous lisons un document, nous avons besoin de niveaux de lecture il faut :

  • Hiérarchiser le texte à l’aide des titres qui sont généralement des styles : « titre » : « titre 1 », « titre 2 » jusqu’à « titre 6 » .Cela permet à tous ceux qui liront votre document une meilleure lecture, pas seulement aux personnes malvoyantes.
  • Pour votre texte vous pouvez faire le choix d’utiliser une police de caractère qui peut être utile aux dyslexiques telle que Open-Dyslexic et éviter les polices peu classiques
  • Il est par ailleurs recommandé d’utiliser des listes à puces ou à numéros plutôt que des tirets
  • Si votre document va faire plusieurs pages, ajoutez un sommaire ou une table des matières.
  • Faite les choix d’une taille minimum de 12, s’il s’agit d’un document pour les personnes malvoyantes.
  • N’utilisez le gras ou les majuscules que pour les éléments du texte que vous voulez mettre en avant.
  • Respectez les accents, l’italique pour les citations.
  • L’usage du gras est réservé aux titres ou à de rares passages sur lesquels on veut mettre l’accent.

 

Les autres éléments de mise en page

Dans un document numérique vous pouvez ajouter trois autres types d’éléments : visuels, tableaux ou liens hypertexte.

Insérer une image

Si vous insérez une image, n’oubliez pas de :

  • rajouter une alternative textuelle ou description qui permettra à la personne qui en a besoin de pouvoir comprendre ce que représente cette image
  • Votre description doit être claire, simple et explicite.

Pour insérer ce texte il faut en général :

  • Faire un clic droit sir le visuel
  • Suivant votre éditeur (traitement de texte ou interface wysiwyg) choisir description ou texte de remplacement
  • écrire votre texte et valider

Insérer un tableau

Quelques règles a respecter :

  • Créez des tableaux uniformes qui permettent d’identifier chaque cellule, son information et son type de contenu
  • N’hésitez pas à décrire votre tableau sous forme d’alternative textuelle
  • Donnez des titres aux lignes et aux colonnes qui soient clairs.

Insérez un lien hypertexte

Si vous souhaitez insérer un lien hypertexte dans votre document ;

  • Ne mettez pas un texte générique, mais décrivez vers quoi pointe le lien
  • Évitez de me mettre que l’url qui ne sera pas spécialement parlante
 

De quel types de documents parlons nous ?

Un document accessible peut être un document texte ou une page internet, mais certains sites, notamment les sites de média permettent aussi une lecture audio du contenus.

De façon générale, il faut éviter les fichiers pdf qui même s’ils peuvent être lus nécessitent des outils parfois spécifiques et ne sont pas toujours renseignés.

Vous pouvez aussi proposer des documents imprimés si vous souhaitez communiquer auprès de personnes malvoyantes mais pas aveugles.

  • Privilégiez les gros caractères (14 à 16)
  • Privilégiez des polices de caractère lisibles
  • Choisissez un contraste fort (noir et blanc, mais pas seulement) pour une meilleure lisibilité
  • Des interlignages équilibrés mais suffisants pour une bonne différenciation / hiérarchie des contenus

Votre document peut être une page html ou une page de site internet. Les recommandations que j’ai faites s’appliquent de la même façon pour ce type de document. En faisant cet effort cela va apporter deux bonus :

  • Cela aura un impact positif sur votre référencement car les moteurs de recherche valorisent cette structuration de vos contenus
  • Votre site et vos contenus seront considérés comme répondant aux règles du RGAA, le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité qui depuis cette année est devenu une obligation pour la communication des administrations et des délégataires de mission de services public.
 

Pratique de la création d’un document accessible

Votre document peut être une page html ou une page de site internet. Les recommandations que j’ai faites s’appliquent de la même façon pour ce type de document. En faisant cet effort cela va apporter deux bonus :

  • Cela aura un impact positif sur votre référencement car les moteurs de recherche valorisent cette structuration de vos contenus
  • Votre site et vos contenus seront considérés comme répondant aux règles du RGAA et apporteront un meilleur service aux personnes déficientes visuelles.

Créer des documents accessibles, ça n’est pas très nouveau pour moi.

Eu égard à un passé professionnel dans la communication, notamment la communication web. Pour faire simple il fallait que mes documents soient parlants, soient attractifs afin d’être lus. J’ai donc appris assez tôt l’importance de hiérarchiser les contenus, de choisir les bons contrastes, les bons visuels.

La deuxième partie de cette expérience est due à …Google. Pour faire simple, l’algorithme de Google valorise depuis maintenant plusieurs années les contenus qui sont bien hiérarchisés, avec des titres de type 1,2 ou 3, mais aussi des balises “alt” des images, c’est-à-dire la description de l’image dans la page. Une image bien référencée peut amener du trafic sur mon site web. C’est donc devenu quelque chose d’intégré dans ma pratique.

Dans ma pratique de médiateur numérique, je dois aussi produire des documents :

  • Des affiches, des flyers
  • Des diaporamas pour mes ateliers
  • Des supports pour mes apprenants

Tous ces documents doivent être lisibles, mes publics n’ayant pas tous une bonne vue. De la même façon que j’essaye d’avoir un discours compréhensible par tous, mes productions visuelles ou mes supports doivent pouvoir être lisible par un maximum de personnes. Dans la pratique, c’est réfléchir pour chaque support la balance entre le côté accrocheur et l’accessibilité. C’était déjà à l’époque des sites internet proposer des sites à la fois visuellement plaisants mais sans verser dans le concept, lisibles sans être minimalistes. Ce n’était pas tous les jours facile de faire comprendre l’importance de cette lisibilité à des clients qui voulaient du “sexy” et du «  graphique ».

Ça veut dire aujourd’hui encore plus qu’hier connaître son public. Au centre social nous avons beaucoup de seniors, il faut donc être lisibles et compréhensibles rapidement. Pour le nouveau site qui va être mis en place, cela veut dire s’assurer que la hiérarchisation et les balises soient correctement renseignées. C’est un effort conscient au moment de la création, et de la rédaction. Que ce soit pour le travail ou pour ce blog.

Enfin, il y a une réflexion de mon côté à aller vers des publics déficients visuels, inspiré en cela par une machine à embosser en braille, créée par Stéphane Godin et qui a été présentée à la miette, un FabLab de Villeurbanne cette semaine. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir y assister, mais le potentiel offert par cette machine m’a donnée envie d’aller chercher ces publics qui pour l’instant ne viennent pas à moi. Peut parce que pour eux je n’ai pas encore produits de supports qui puissent être lisibles et qu’ils ne m’ont pas identifié comme pouvant leur être utile.

J’aurais pu évoquer l’envie de travailler sur des documents en FALC (facile à lire et à comprendre et évoquer cette autre accessibilité. De travailler avec des associations qui accompagnent les publics en situation d’illettrisme ou d’apprentissage de la langue française… Le champ pour atteindre différemment, d’autres publics c’est un travail au long cours et je cours après le temps… Les webinaires sur le langage ou les travaux d’Erasme sur le sujet.

Mais qu’il s’agisse de ces outils ou relais, c’est quelque chose en « projets »… Et c’est peut-être la plus importante leçon, parfois de savoir que c’est possible va donner envie de faire et de rendre possible.

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