Ce mois de mai aura été particulièrement chargé, même si à terme je n’ai pas énormément de choses à vous présenter. un mois de mai avec beaucoup de jours de coupure mais une quantité de travail qui elle n’a pas changé… Juste beaucoup à faire en moins de temps… et aussi parce que finalement il y a eu aussi beaucoup de perso à gérer pendant ces coupures.
Des médiations en plus, parfois révélatrices
Si à la fin du mois dernier j’avais proposé un atelier thématique dédiée aux impôts, avec une présentation de la maquette du site internet de cette administration (qui est peut-être la seule à le proposer et qui peut permettre au médiateur de faire ainsi ce travail), j’ai tout de même dû ce mois-ci rajouter des journées de médiation supplémentaires afin de pouvoir accompagner les publics en demande. C’est là que l’on se rencontre parfois du décalage entre ce qui est attendu, et ce qui est possible.
C’est dans ce type d’intervention, que je me rends compte combien il est compliqué de communiquer parfois, entre ce que la personne souhaite entendre à la prise du rendez-vous et la réalité de l’action qui va pouvoir être menée. Si les rendez-vous sont pris par les accueils des centres sociaux, la traduction quand font les demandeurs et parfois surprenante. J’étais présent lors de certaines demandes, ou à portée d’oreille donc je sais bien ce qui est expliqué…
J’ai quand même eu une personne qui pensait que je travaillais pour le service des impôts et qui est venu avec des demandes particulièrement techniques… Après ne pas avoir réussi à les joindre afin de prendre un rendez-vous. La logique entre son attente et l’impossibilité de disposer d’un rendez-vous aurait peut-être dû lui permettre d’avoir la réponse. Mais il y a parfois ce qu’on veut et ce qu’on veut entendre. Je me demande donc si je ne vais pas rédiger un document qui récapitule tout ça…
L’assemblée générale
Au-delà de ce travail supplémentaire, le mois de mai cela a aussi été celui de l’assemblée générale des Centres Sociaux Fidésiens, peu ou le plus gros événement de l’année pour nous. C’est le moment à la fois de présenter le travail qui a été mené, de faire un bilan, d’élections internes pour le conseil d’administration de l’association… mais aussi et surtout une rencontre avec des personnes qui viennent à nos ateliers, à nos actions, des parents, des seniors, des habitants et quelques partenaires…
Plusieurs semaines de préparation sont nécessaires, des plans en fonction de la météo sont conçus et quasiment jusqu’au jour même, on ne sait pas si ce sera le plan A, le plan B, ou le plan C. Pour finir ça a été le plan C, c’est-à-dire la mise en place d’activités en extérieur mais avec des abris pour se prémunir de la pluie qui a quand même fait une petite apparition. beaucoup d’énergie, beaucoup de travail, beaucoup d’investissement.
Du coup beaucoup moins de temps pour le reste. Et finalement un peu difficile d’échanger avec les participants car il faut gérer beaucoup de petites demandes, d’imprévus… C’est aussi ça la vie d’un Centre Social. Mais c’est un temps fondamental de vie démocratique et de lien.
Des jeux…
C’était aussi la première fois que l’un des jeux que j’ai conçu cette année allait être utilisé, en animation d’un stand numérique pour l’assemblée générale et la semaine prochaine, il sera utilisé sous la forme de 2 forks à l’occasion de la Semaine du Développement Durable.
J’en reparlerais ce mois ci au travers d’un article et je le mettrais à disposition.
Cette année aura beaucoup été l’occasion de concevoir des jeux dans le cadre de mon métier de conseiller numérique.
Je suis en train de finir un autre jeu dédié aux fake news et aux théories du complot, co construit avec les jeunes du quartier de la Gravière que je vous présenterais aussi sous la forme d’un article.
C’est encore un autre jeu en cours de conception/réalisation – parce que le mois de mai aura été trop chargé pour les réaliser, celui des 7 familles de l’administration. Un format de jeu simple et bien connu mais dont la finalité est de faire connaître les aides ou les documents fournis par une administration. L’idée est vraiment celle d’une acculturation rapide sur ce qui existe pour les médiateurs sociaux et numériques.
Bref, cette année ce sera mon 4e jeu, un format que j’apprécie beaucoup notamment sur le travail de conception.
Julie Brillet et la surveillance numérique
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai découvert l’atelier mené par Julie Brillet Formatrice et médiatrice numérique au sein de l’Etabli numérique concernant la surveillance numérique.
https://mobilizon.fr/p/La-surveillance-numerique-comment-ca-marche-U9eAVyGcaNQWJcEdB5zDvx
C’est un sujet sur lequel je suis assez sensible, puisque au début des années 2000 je m’inquiétais auprès de mon cercle d’amis d’un truc nommé Echelon, puis à la lecture du site reflets.info et des articles de Bluetouff, des boîtes noires placées chez des fournisseurs d’accès… Une technologie nommée Deep Packet Inspection, le début de ce que l’on allait appeler les systèmes de surveillance numérique et les armes numériques. Dans ces années-là le sujet ne parlait pas grand monde et on me répondait souvent que je m’inquiétais un peu pour rien, qu’on en avait pas entendu parler, bref que ça n’existait pas tant que ça. Il y avait aussi et déjà la Quadrature du Net qui tentait tant bien que mal d’informer sur ces sujets ( et qui continue aujourd’hui encore)
Puis il y a eu Edward Snowden en 2012.
Au-delà de cet intérêt personnel, cet atelier nous rappelle que la médiation numérique ne se limite pas aux sujets habituels de former aux outils numériques, aux technologies en date comme l’IA , mais que l’on doit aussi s’intéresser à informer sur ces questions qui restent un peu à l’écart. Parce que ce n’est pas simple d’en parler, parce que tout le monde n’a pas envie d’entendre parler de cette surveillance, parce qu’on ne se sent pas pertinents sur le sujet quand on est conseiller numérique ou médiateur.
Et pourtant la surveillance numérique ne se limite pas aujourd’hui aux Etats, mais ça peut être aussi l’apanage de particuliers, qu’il dans s’agisse de relations toxiques via des outils numériques ou des trackers gps. Oserais-je évoquer la question de la surveillance parentale dans ce cadre là. je ne sais pas encore mais ça n’y est pas totalement étranger. Tout ça finira avec un article…
Quelques podcasts
- https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-l-affaire-pegasusµ Hasard du calendrier ou pas, c’était aussi ce mois-ci l’un des podcasts qui m’a le plus intéressé, celui de l’outil et peut-être le plus célèbre ces dernières années concernant la surveillance numérique, j’ai nommé Pegasus. Un excellent podcast, d’une excellente emission qui de saison en saison nous parle du travail journalistique.
- https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-audiovisuels-publics-l-heure-des-comptes Peut-être lié à ce travail journalistique, cet autre podcast sur les difficultés rencontrées par les audiovisuels publics, lié à leur financement et aux contrôles que les gouvernements dans différents pays d’Europe veulent imposer sur ces médias. Cette vision non centrée sur le cas français me rappelle combien il est important d’aller voir ce qui se fait en terme de médiation numérique dans d’autres pays.
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