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Notes de Novembre 2024

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Ce mois de novembre aura été particulièrement intense en termes de travail, ce qui explique donc le peu d’article sur ce blog ce mois-ci. le bon côté des choses c’est que toutes ces activités et événements vont me fournir matière à de nombreux articles ces prochaines semaines, ces prochains mois. Le moment est donc venu de vous raconter ce qu’il s’est passé durant ce mois de novembre.

 

Le webinaire sur le nouvel espace coop

L’un de mes derniers articles étaient consacrés au nouvel espace coop des conseillers numériques, et dans la continuité de celui-ci, j’ai été convié à participer au webinaire de présentation pour intervenir rapidement sur mes ressenti et mon retour. C’était surtout l’occasion de remercier l’équipe qui a travaillé sur cet espace, en partie la même équipe qui travaille sur les bases ANCT.

Cela a aussi été l’occasion de pouvoir échanger un peu avec Alexandre Martinez, sur le travail de l’équipe, sur leur nombre et le temps que cela prend d’implémenter, faire évoluer, ces outils que nous utilisons. Je tiens à nouveau à saluer la démarche de co-construction, l’accessibilité dont l’équipe fait preuve auprès de ses utilisateurs. cela m’a donné l’envie à l’occasion de les contacter pour qu’ils puissent parler de ce travail au travers d’une interview, on verra ça d’ici quelques mois

Ce webinaire est disponible en replay ci-dessous

La fin de la formation et le passage devant le jury

La formation de conseiller numérique pour les parties CCP2 et CCP3 du titre professionnel s’est terminée. Ce mois-ci c’était le temps du passage devant le jury, à Saint-Étienne. La fin de cette formation, c’était aussi l’occasion de reparler de l’importance de pouvoir communiquer, se connaître entre collègues et travaillant sur des territoires différents, dans des structures différentes, de façons différentes. J’aime toujours autant ces échanges, ces rencontres qui permettent de partager les pratiques, de partager les expériences. J’en avais déjà parlé suite à la rencontre Res’in, mais cette fois ces collègues sont sur des territoires plus éloignés, il sera peut-être plus compliqué de se recroiser. Mais je me dis que c’est justement un autre challenge, garder le contact trouver un moyen de continuer à échanger.

Les temps passés en présentiel même courts nous ont tous donné ce même sentiment, ils sont précieux parce qu’ils permettent de vraiment se connaître, de tisser plus réellement des liens qu’en distanciels. Mais dans le cadre de formation comme celle-ci ou certains venaient de loin, il aurait été irréaliste de faire uniquement du présentiel.

Le temps est donc venu de passer devant un jury de mes pairs, deux personnes travaillant en médiathèque et dans la médiation numérique depuis de nombreuses années. A vrai dire, le travail en amont sur le projet et un peu d’entraînement à présenter celui-ci on fait que le moment venu il n’y avait pas de stress. Le fait d’avoir un temps d’expérience sur ce métier, en plus d’avoir eu un temps de réflexion, de constitution du projet sur des éléments concrets aide à ce que le moment venu les choses se passent de façon fluide.

En ce qui nous concernait, c’était un temps d’accompagnement et de dépannage matériel, deux médiation courtes à mener, puis un temps de présentation du projet de 20 minutes. Le jury préférait ne pas se concentrer sur cette temporalité de 20 minutes afin de pouvoir poser des questions sur des éléments du projet, d’échanger, de questionner. l’occasion de confronter son idée à la perception que d’autres pourraient en avoir. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse, il y a le questionnement de la pertinence du projet et de la possibilité de le mener réellement.

Les retours positifs de ces deux personnes m’ont à la fois rassuré et fait plaisir, il est toujours flatteur que l’on fasse des retours élogieux sur votre posture professionnelle et sur ce que vous avez imaginé. Cela confirme que a priori votre pratique n’est pas hors sujet, que votre projet n’est pas hors sol. Se confronter au regard d’un autre médiateur sur votre travail est important car nous le menons souvent seuls.

Je suis donc sorti de là heureux d’avoir pu passer ce temps, d’avoir pu échanger, d’avoir pu confronter, d’avoir pu être évalué. Le froid, le vent, la neige qui commence à tomber, et même l’annulation de mon train de retour suite à des problèmes électriques en gare n’ont pas pu altérer le plaisir d’avoir vécu ce moment. Cette étape qui marque la fin d’un parcours.

 

Une 2eme semaine du numérique

J’ai directement enchaîné ce passage devant le jury avec la deuxième semaine du numérique au centres sociaux Fidésiens. Chacune de ces journées fera l’objet d’un article.

La semaine du numérique est une semaine pendant laquelle je mène chaque jour des ateliers afin de mettre en avant différents aspects du numérique auprès de nos publics. Cette année j’avais envie de tester différents formats, des sujets plus variés.

Chaque jour était l’occasion de mettre en avant une thématique, sous la forme d’ateliers, de jeux, d’actions.

  • Le lundi était un jour dédié à la création, et aux intelligences artificielles générative, deux ateliers, le premier plus interactif texte, images, sons. le second plus informatif, dédié à la vidéo et au deep fakes
  • Le deuxième jour j’ai choisi de travailler sur la médiation algorithmique, à la fois au travers de l’application carte IGN pour parler de données publiques, d’open data, mais aussi au travers d’une balade numérique dans les rues de Sainte-Foy.
  • Le troisième jour était dédié aux enfants et aux ados. Le matin a été l’occasion de ressortir le qui suis-je numérique dont j’ai déjà parlé dans un article, et de le faire découvrir à un nouveau groupe d’enfants qui a bien accroché, et souhaite même pouvoir en ramener une version à la maison pour jouer en famille. L’après-midi était dédié à un autre jeu créé l’année dernière au centres sociaux avec un groupe d’ados. Jeu pour lutter contre les théories du complot et les fake news qui fera l’objet d’un article spécifique.
  • Le jeudi c’est le jour de mes ateliers CARSAT, et c’était l’occasion d’ouvrir à une personne extérieure cet atelier pour qu’il puisse se faire une idée du comment cela se passe.
  • Le vendredi enfin était lié aux questions de cybersécurité, de bonnes pratiques numériques et d’arnaques. J’ai donc choisi d’utiliser le matin la mallette cyber sur laquelle je ferai un retour et l’après-midi un autre jeu , disponible sur les bons clics, deux temps, deux formes d’interactivité, Et surtout beaucoup d’échanges avec les participants

Autant dire qu’au terme de ces semaines, je suis plutôt fatigué…

Une réponse de l’Afnic

Parmi les autres événements qui ont fait de ce mois de novembre un mois intense, il y a aussi eu une réponse positive à un appel à projet soumis à l’afnic. Il y a plusieurs mois déjà j’avais imaginé un” jeu de cartes” pour développer la nuance et l’esprit critique. Ce projet avait été soumis à l’AFNIC dans le cadre de l’appel à projet pour un numérique plus équitable.
Nous avons eu la bonne surprise d’apprendre que le projet était retenu et financé, je pourrais ainsi y travailler l’année prochaine. Et cela sera l’occasion de documenter, raconter, partager.

Outre le fait que cela permet de financer mon poste, c’est aussi le plaisir de voir qu’un projet qui me tient à cœur pourra être mené. Ce n’est pas toujours simple de vouloir mener un projet et de pouvoir le faire. Des financements tels que ceux-ci permettent de sortir un petit peu du cadre habituel des actions que nous devons mener et de proposer quelque chose d’original.

Encore une fois, cela fera aussi l’objet d’un article, un plus largement consacré aux appels à projets, au financement de nos postes, car au vu des départs de plusieurs collègues, il me semble important de donner quelques informations sur comment financer son action pour pouvoir mener son projet.

Du point de vue du financement de nos postes, il est en effet devenu de plus en plus évident qu’il ne faudrait pas compter sur l’Etat, et en ce sens l’action de la Mednum pour faire connaître et pour défendre les engagements pris par celui-ci dans le financement des postes de conseillers numériques doit être relayé. Notamment auprès des députés et sénateurs qui discutent actuellement encore du projet de loi de finances 2025. Ce projet de loi de finance dans lequel l’État revient sur ses engagements.

Répondre à des appels à projet permet donc en un sens de se dégager de l’incertitude que représente le financement par l’État, bien connu comme étant un très mauvais payeur. Les besoins sont toujours aussi présents, l’impact du numérique toujours aussi évident, notre action est toujours aussi nécessaire, mais sans le soutien d’un certain nombre d’acteurs privés, mener ce travail de médiation numérique devient difficilement possible et pérenne.

Médiation et parcours usager

A l’occasion de mes médiations récemment, j’ai pu parfois évoquer ce sujet auprès des personnes que j’accompagne, non pas pour parler de moi ou de mon poste, mais de la raréfaction de mes collègues sur le territoire, et le fait qu’après les désert médicaux, il y aurait des déserts numériques. Enfin, à nouveau et encore plus qu’avant…

Ce discours fait doublement écho à l’échange sur les besoins en accompagnement lors de la rencontre Res’in et à une interview que j’avais donné à Vincent Bernard qui, avec Loïc Gervais, a produit pour la Mednum un guide du parcours usager :

Comment l’usager est orienté vers vous (prescripteur) ? Comment orienter vers l’interlocuteur ? Comment se forger un réseau avec les autres acteurs de service public ?

Toutes ces questions font écho au travail que j’ai récemment mené dans le cadre du titre professionnel, du diagnostic de territoire, de l’analyse des publics à celui des partenaires. Ce guide est donc arrivé de façon fortuite au moment où il était encore plus pertinent, un genre de synchronicité.

Ce document qui synthétise aussi l’accompagnement que nous proposons auprès des publics fait écho à mes propres expériences en médiation, d’hier et d’aujourd’hui. En effet, que ce soit au Pimms ou aujourd’hui au Centre Social, j’essaie d’être le dernier maillon de l’accompagnement, de pouvoir répondre aux besoins de la personne qui vient me voir sans qu’elle ai besoin de chercher à nouveau un interlocuteur. La différence c’est peut-être aujourd’hui l’accompagnement sur les démarches liées aux droits des étrangers. Je ne le faisais pas dans ma première expérience, c’est une partie importante de mon travail aujourd’hui.


Généralement cela se passe plutôt bien mais je mesure aussi l’investissement de certaines personnes que j’accompagne dans la relation qui peut-être excessive. En effet les enjeux sont souvent encore plus cruciaux, mais il y a aussi des demandes qui dépassent le cadre : je ne peux pas intervenir le weekend pour aider à prendre un rendez-vous avec la préfecture, je ne peux pas répondre parce que je suis dans d’autres actions à des appels pour expliquer un courrier reçu. 

Poser le cadre n’est parfois pas suffisant, car je suis le seul interlocuteur, le seul accompagnant, et dans ce cadre essayer d’amener à une certaine autonomie est parfois perçu comme un refus de ma part. Il faut donc expliquer, trouver les mots, faire comprendre que je peux aider jusqu’à cette limite qui est celle du temps dans mon emploi du temps, même si je me débrouille pour répondre.

Ce métier ne cesse de poser des questions sur la pratique, sur la confiance, sur les relations humaines.

Une réponse à “Notes de Novembre 2024”

  1. […] Comme annoncé, après avoir fini la formation et le passage devant le jury, je vais évoquer dans une série d’articles cette aventure et ce que j’en ai appris. […]

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