Chaque fin d’année on a tendance à faire un bilan, un récapitulatif de l’année et de se poser la question de ce qu’on a plus ou moins bien fait avant de se projeter sur l’année qui vient. Qu’est ce que je changerais ? Qu’est ce que je ferais ? Qu’est ce que je projette ? En ce qui me concerne je vais laisser reposer un petit peu tout ça pendant deux semaines de vacances avant de revenir et d’écrire, sur la formation de conseiller numérique, sur la semaine du numérique et sur d’autres projets.
Écrire un blog
J’ai commencé à rédiger des articles pour le blog depuis 2023 et pourtant ce n’est vraiment qu’en 2024 que j’ai vraiment commencé à publier régulièrement. Ce n’est pas mon premier blog, mais celui-ci a pris du temps à maturer et j’ai essayé de m’imposer un rythme assez régulier de publications.
Si certains articles « s’écrivent tout seuls », la fatigue rend parfois le travail de rédaction compliqué et je me refuse absolument à passer par la case intelligence artificielle pour rédiger mes articles. Si un article par semaine est un peu trop ferais je des articles plus courts les semaines où je suis moins inspiré ? C’est possible tant que la qualité est là, l’idée n’est jamais de publier pour publier quelque chose.
J’ai tout d’abord voulu écrire pour témoigner de mon métier de médiateur numérique, de réfléchir sur celui-ci et sur ma pratique, mais aussi de proposer une culture numérique au travers de sujets qui m’inspirent. C’est comme pour la ressourcerie que j’ai créée une envie de partager, de transmettre à mes collègues et à tous ceux intéressés mes projets, productions pour qu’ils puissent s’en inspirer, participer, les réutiliser.
C’est aussi un espace qui me permet de penser, réfléchir sur le numérique, sur ses impacts, sur comment il transforme le monde pour moi et les personnes que je rencontre.
A la fois un espace de réflexion sur ma pratique et de partage de celle-ci, ce blog permet aussi de conserver une trace plus durable de ce travail, de cette activité. C’est aussi et enfin un support qui permet de créer des connexions, au-delà des réseaux sociaux. Le rythme est plus lent, mais plus on écrit, plus les contenus sont référencés et plus le blog peut éventuellement être connu. C’est donc un travail qui se fera sur un temps long.
Déterminer des sujets
Quels processus pour imaginer des ateliers, comment choisir les sujets pour les articles de blog, comment concevoir des projets… C’est aussi cela mon “travail” toute l’année, au-delà d’une veille quasi quotidienne. Parce que tout cela ne sort pas juste de mon imagination ou de mes réflexions
Capturer une idée au vol et la noter est souvent la première étape.
Ceux qui me connaissent savent que j’engueule régulièrement mon cerveau qui juste avant que je ne commence à m’endormir a soudain une idée. Et évidemment, si je veux dormir, il va falloir que je la note pour sortir ça de ma tête. Bon, c’est n’est pas toujours juste à ce moment-là, cela peut être un peu n’importe quand : dans le bus, lors d’une discussion, à l’écoute d’un podcast ou en regardant une vidéo.
L’important est de ne pas laisser se perdre cette étincelle.
Pour cela je me suis créée une automatisation entre une application et Notion sur mon téléphone. Je vous détaillerai ce processus dans un article sur mon utilisation de cet outil.
Peu importe en fait le support, carnet, smartphone, note vocale… une fois l’idée capturée, on peut revenir dessus, la développer, creuser le sujet, le laisser reposer pendant des mois ou lancer le projet tout de suite.
L’inspiration peut venir d’un besoin qu’on m’a exprimé, mais aussi d’un partage d’expérience (d’où ce blog ?). Mais le plus souvent c’est l’échange avec une personne qui va démarrer quelque chose.
Des personnes, des rencontres, des inspirations
Oui les personnes, les échanges, les demandes, les partages sont souvent les meilleurs déclencheurs. Parce que la réflexion se nourrit de l’échange et que cela accélère la construction du projet. Quand on m’évoque un besoin, une demande, cela va démarrer la machine là haut qui n’avait pas imaginé, vu, pensé celui-ci.
Ma pratique est évidemment une source d’inspiration pour écrire dans l’idée de ce partage, et sur cette question chaque expérience de médiation va nourrir une réflexion, parfois un projet ou l’évolution de ma façon de faire sur telle ou telle question. La difficulté rencontrée, le moment touchant ou drôle… Il faut quand même avouer que j’ai besoin de temps hors de ces interactions/médiations pour nourrir, penser, imaginer l’actions.
Et puis en tant qu’animal social, j’ai besoin de ces interactions notamment avec ceux qui travaillent dans la médiation numérique parce qu’il s’agit encore une fois de se nourrir de la pratique de l’autre, d’être inspiré par ses actions, besoins, idées. C’est aussi pourquoi j’aime autant faire de la veille, au-delà d’un FOMO dont je suis pleinement conscient mais qui est aussi une curiosité jamais épuisée.
C’est probablement ce qui me manque, ce qui m’inquiète le plus, le fait qu’il puisse être plus compliqué dans le futur de ne plus avoir aussi souvent des échanges car le temps est de plus en plus contraint par les actions à mener pour financer mon poste et ma pratique… en même temps que le fait que de plus en plus de collègues ne sont plus en poste, que les échanges se raréfient sur les réseaux.
Perpétuer la médiation numérique
C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’écris, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je suis content d’avoir pu compléter le titre professionnel. Fin annoncée de l’établi numérique, fin de Bornybuzz, collègues qui partent car leurs postes ne sont pas renouvelés, questionnements sur la perpétuation de la médiation numérique qui me paraît chaque jour plus nécessaire quand je vois les évolutions de la société, les besoins de tous nos publics, les personnes que j’accompagne.
Il ne s’agit pas que de questions d’autonomiser des publics, mais aussi d’expliquer ce qu’est ce numérique qui a envahit chaque aspect de nos vies, d’accompagner sur les usages, d’aider à développer un esprit critique, parfois de produire un contre discours.
Comprendre les impacts macro ou micro du numérique, positifs ou négatifs, développer un esprit critique, recréer du lien social, rassurer, aider, rendre l’accès à des services, des aides, des services publics, un travail d’une immense richesse très peu compris par nos personnels politiques. Et quel projet cela pourrait être de former ces publics là à ce qu’est le numérique ? Quel chantier énorme, mais fondamental et nécessaire, je pense que la Mednum est déjà à la manoeuvre là dessus, mais à un niveau plus local, il pourra être intéressant d’agir !
Et oui, en écrivant cela donne aussi des idées de projets…
Une autre forme, une autre façon de faire de la médiation numérique.
Et enfin, le jeu de la prospective
C’est aussi la période des prédictions et de la prospective.
Au petit jeu des prédictions, l’année dernière j’avais listés smartphones, cybersécurité et IA comme les thématiques numériques de 2024… pour 2025 je ne vais pas faire mon devin, mais je sais déjà que les questions de deepfakes / luttes d’influence notamment lié à la politique vont être un sujet important. La confiance, sujet très central pour moi, continuera aussi à être un enjeu majeur.
J’ai quand même un sentiment de plus grande incertitude que les années précédentes sur les thématiques qui vont prendre de l’importance
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