Un peu trop crevé en décembre, beaucoup à dire en janvier, il était temps de reprendre ce récapitulatif mensuel des mes activités que sont mes notes. Elles sont l’occasion de se rappeler un peu de ce que l’on a fait, de penser ces moments vécus, qu’ils soient liés ou pas au travail de médiateur numérique.
Des évènements aux centres sociaux
Dans les centres sociaux, il y a régulièrement des événements auxquels nous convient nos adhérents mais aussi des personnes qui fréquentent nos accueils et nos ateliers. En décembre c’était la soirée du 8 décembre, une fête spécifiquement lyonnaise, qui a été l’occasion de quelques échanges avec les publics. Boissons chaudes, repas, discussions et activités plutôt axées famille. Dans ce cadre là, ce n’est pas tant le médiateur numérique (même s’il est en embuscade) qui agit mais l’animateur du Centre Social qui en profite pour laisser traîner son oreille lors des échanges. Une écoute informelle certes mais me permet parfois de capter ces signaux faibles (envies d’actions pour les enfants, questionnements d’adultes) qui vont peut être nourrir un projet.
Cette fois ci, c’était un parent qui parlait de pas laisser l’accès à ses enfants aux écrans (des enfants entre 6 et 10 ans), ce qui m’a fait repenser à des discussions avec d’autres parents où on parlait qualité du temps passé, choix des contenus, et surtout de quels écrans on parlait plutôt que ressasser cette inquiétude diffuse.
En janvier c’était la soirée des vœux, comme de nombreuses structures, nous invitons les habitants à fêter la nouvelle année avec nous, et notamment nos bénévoles. Ce n’est pas tant un moment pour le médiateur numérique mais plus pour l’animateur puisque cette année c’était plus en ce sens que j’ai participé. Animer une soirée, n’est pas si différent d’animer un atelier, il faut conserver l’attention de nos publics, savoir glisser un trait d’humour ici ou là…
De façon générale, même s’ils sont fatigants, ces moments permettent de sortir du cadre classique et de discuter plus librement avec les personnes venus nous rencontrer, parfois en famille.
Rencontre Res’in de janvier 2025
Comme tous les quelques mois, janvier a été l’occasion d’une rencontre Res’in avec d’autres acteurs du territoire. C’est à la fois un plaisir et un petit serrement de cœur car un certain nombre de mes collègues n’y sont pas, n’y sont plus, parce que les postes n’ont pas été renouvelés. C’est d’ailleurs l’un des constats fait à cette occasion, un temps de contraction , de réduction des effectifs dû à la raréfaction des financements. Certain(e)s médiateurs/trices étaient d’ailleurs sur le départ….Ce n’est pas facile de continuer à faire vivre un réseau, quand nous sommes de moins en moins nombreux, et je le crains, nous continuerons peut-être à devenir encore moins nombreux ces prochaines années. Ces temps de rencontres, d’échanges sont fondamentaux pour faire “communauté” et se connaître tout simplement. J’y reviendrai.
C’était aussi l’occasion de découvrir un lieu que je suis depuis de nombreuses années, mais que je n’avais eu jamais l’occasion de visiter, l’Erasme urban Lab, le laboratoire d’innovation ouverte de la métropole :
Service public d’innovation unique en France, Erasme contribue depuis 2015, par son action et ses méthodologies, à la politique d’innovation publique et numérique de la Métropole de Lyon.
Notre mission est de répondre aux enjeux sociétaux et aux nouveaux défis posés à nos politiques publiques, en proposant des idées concrètes et testables dans un temps court, pour répondre aux problématiques du territoire.
Notre approche allie frugalité et agilité et privilégie le prototypage et le design participatif pour construire la Métropole inclusive, apprenante et durable.
Source : https://erasme.org/-Accueil-331-
Merci notamment à Christophe Monnet, directeur de projet qui nous a accueilli et présenté le lieu si original. Ce que j’aime particulièrement, c’est l’interdisciplinarité, la richesse des projets portés, la diversité des visions qu’incarne ce lieu et son équipe. Cela donne très envie de travailler avec eux, cela sera peut-être le cas au travers d’un projet.
Echanges avec Melanie V.
Un peu avant cette rencontre, j’ai commencé à échanger avec une nouvelle médiatrice des centres sociaux lyonnais qui vient juste de prendre son poste et à qui l’on a recommandé d’échanger avec moi. Nous avons eu l’occasion de nous croiser justement à cette rencontre Rés’in et de discuter un petit peu. Nous avons poursuivi notre discussion un mercredi après-midi où elle est venue au centre social pour échanger sur les actions qu’elle pourrait mettre en place, sur comment ça se passe dans sa formation qui va commencer, et dans ce poste qu’elle découvre. c’est quelque chose que j’avais en tête depuis un moment, qui n’est bien sûr pas formalisé, ni systématisé, celui de faire un peu de compagnonnage
Plus précisément, il s’agirait pour moi d’aller à la route entre d’autres médiateurs dans la zone géographique où l’on se trouve, quand on commence sur un poste de conseiller numérique. Cela permet à la fois de rencontrer ses pairs, mais aussi de se nourrir de leur expérience de leur recommandation, de découvrir leur façon de travailler et de tisser ainsi très rapidement des liens à la fois dans le monde de la médiation numérique mais aussi sur son territoire. Je me demande si dans la prochaine version du titre professionnel on retrouvera cette idée, sinon je me dis que j’aimerais bien écrire plus longuement là-dessus.
Des ordinateurs, de la maintenance et des souvenirs
En cette rentrée, je vais aussi mettre en action une autre partie du CCP2/3, la maintenance d’ordinateurs. En effet, le centre social a récupéré un certain nombre d’ordinateurs portables, pour certains plutôt anciens, pour d’autres, un peu moins. Si pour certains une simple réinitialisation pourra suffire pour les rendre utilisables, certains vont nécessiter un peu plus de travail.
Ce n’est pas tellement un problème car au cours de ma carrière j’ai déjà eu souvent l’occasion d’ouvrir, monter, démonter des ordinateurs et ce côté “bricolage” n’est pas pour me déplaire. Il y a ce petit côté “mettre les mains dans la machine” et enquête (pourquoi ça ne marche pas, pourquoi je n’ai pas accès au compte admin pour vérifier s’il n’existe pas un une autre session vu que disque à l’air un peu rempli). C’est surtout que certaines machines sont sans chargeurs ni batteries ce qui va me compliquer un peu la tâche. Surtout avec un emploi du temps désormais très chargé.
Je vais donc, un peu quand j’aurais le temps, me replonger dans cette partie du travail du médiateur et en profiter pour passer quelques machines sous linux (vu qu’elles ne passeront pas l’étape windows 11) en attendant que cela ne se fasse plus largement pour les autres machines du centre. Et ce travail de passage à linux c’est l’occasion d’un article (oui, on trouve toujours des occasions pour raconter et transmettre).
C’est aussi et toujours le plaisir de mettre en pratique les compétences du titre REMN, et de se dire qu’au fur à mesure du poste on peut (enfin) les (re)mettre en pratique.
Travail afnic
Comme annoncé en Novembre, j’ai commencé le travail sur la création d’un ensemble de cartes d’un jeu pour l’AFNIC. Pour l’instant ce travail se fait un peu difficilement car le temps consacré à celui ci a été parasité par de nombreuses demandes et urgences, d’où l’importance de sanctuariser des périodes, auprès des collègues, de la direction, des habitants, bref de tous ceux qui ont besoin de vous… et qui veulent une réponse rapidement. C’est aussi et en même temps un travail de construction et de documentation. Comment vais je construire les contenus, quels sujets semblent pertinents à aborder aujourd’hui mais seront toujours valides d’ici un an, quels sont mes choix, pourquoi ces choix, quels sont mes doutes, comment je vais décider. Ce travail de réflexion se double d’un travail de témoignage à la fois pour ce blog mais surtout parce que dans le cadre de ce projet, je veux transmettre quelque chose de documenté, de participatif…
De nouveaux ateliers carsat
Comme chaque fin de cycle, un groupe s’en va, mais cette fois-ci ce sont deux nouveaux groupes que je vais accompagner. Il est encore tôt mais étrangement les deux groupes sont plutôt différents, l’un plus dans les questions, l’autre beaucoup plus passif. Il va falloir voir comment “activer” ce deuxième groupe, car leur participation à ces temps est au moins aussi importante que les contenus. C’est une remise en question à chaque groupe, comment les intéresser, comment les capter. Cela dépend bien évidemment de mon travail et de l’animation, mais aussi de la motivation des personnes qui viennent assister à ces temps. Et les réponses… succinctes d’une partie du groupe me posent question… surtout quand il n’y a quasi aucune prise de notes quand j’explique quelque chose (même si je fournis des documentations). Nous n’en sommes qu’au tout début, mais la dynamique d’un groupe peut être parfois perceptible rapidement.
Peut être faudra t il poser la question plus ouvertement, je peux comprendre ce que ressentent certains professeurs parfois avec leurs élèves, même si ce n’est pas du tout le même rôle, mais c’est un sentiment. L’intérêt d’une difficulté c’est comment on va y répondre.
Travaux partenariaux
En parlant d’élèves et de professeurs, ce mois si je suis (enfin) entré en contact avec un collège et un lycée pour des actions avec de plus ou moins grands ados. Deux rencontres qui mèneront peut-être à des actions. Je suis très motivé dans les deux cas car avec chacun de ces publics j’ai des projets en tête qui sont passionnants. S’il s’agit à chaque fois de travailler sur à la fois un apprentissage du numérique et sur l’esprit critique, je décentre ces questions dans ce que je prévois de faire. Il ne s’agit pas de leur donner un cour “de plus” mais de les accrocher avec ces projets et d’utiliser le numérique, d’utiliser ces outils, de les comprendre et de les critiquer parfois.
Un travail partenarial qui va venir encore nourrir le diagnostic de territoire, qui va venir diversifier. C’est aussi, au-delà du travail qui sera mené, un apprentissage de comment travailler avec ces partenaires. Quels auront été les mécanismes qui ont permis ou freiné, quelles sont les attentes et les difficultés de ces partenaires et comment vont elles correspondre au travail que je peux, que je dois, que je veux mener.
C’était aussi en janvier une réunion intermediaire avec la mairie et la CAF à l’occasion de ce qu’on appelle une convention territoriale globale :
La convention territoriale globale (CTG) est une démarche fondée sur le partenariat avec la Caf pour renforcer l’efficacité, la cohérence et la coordination des services mis en place pour les habitants des territoires. Ces services, définis d’après le diagnostic des besoins réalisé conjointement avec la Caf, couvrent la petite enfance, la jeunesse, le soutien à la parentalité, l’animation de la vie sociale, l’accès aux droits et l’inclusion numérique, le logement, la prise en compte du handicap…
Source : https://www.caf.fr/professionnels/offres-et-services/caf-de-l-isere/partenaires-locaux/convention-territoriale-globale
S’il s’agissait pour moi de présenter (et défendre un peu) les actions numériques menées sur le territoire, c’est aussi là que j’ai ressenti la solitude d’être plus ou moins le seul témoignage sur ce sujet. Je ne suis pas le seul sur ce territoire à agir, mais aucune autre structure n’évoquait le sujet. Cela peut être “normal” si l’on se dit que je suis le seul à “plein temps” sur ces questions, mais eu égard à la diversité des impacts du numérique, celui-ci me semble encore une fois sous-estimé par les échelons administratifs et décisionnaires, du local à l’Etat.
Prendre du temps, mettre un peu des projets en pause, une question de rythmes
Cette rentrée est marquée par une augmentation assez importante de la charge de travail ce qui peut et va compliquer ce que je veux faire. Tenir le rythme hebdomadaire de ce blog demande beaucoup de travail et d’énergie. Je ne manque pas de sujets sur lesquels j’ai envie d’écrire, je manque surtout de temps. Il est donc possible que passe à un rythme de
articles par mois. Au moins pendant un temps.D’ici 3 semaines ce seront les vacances de février et le rythme va se calmer un petit peu mais ce temps va déjà être consommé par du travail… à rattraper.
J’essaie toujours autant à chaque action, chaque projet de penser ma pratique, la documenter, la transmettre, mais ces derniers mois, j’ai aussi passé beaucoup de temps à construire des projets. Moins de temps, plus de travail, plus de charge mentale… tout cela mit bout à bout va m’obliger à faire une pause, à calmer le rythme. Un article c’est souvent aussi un dimanche qui est partiellement mangé, et j’ai besoin de ce temps du week end pour vraiment décrocher.
Du coup, je vais varier la régularité de publication des articles. Si je peux je ferais un article par semaine, sinon ça sera un article tous les 15 jours.
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